La présence de l'or sur Terre serait due à un bombardement de météorites publié le 08 septembre 2011 à 17:50
La météorite de Fukang dans les mains de son propriétaire, Marvin Kilgore, le 30 avril 2008.
C'est peut-être grâce à un bombardement de météorites survenu voici environ 4 milliards d'années que l'or, le platine et
d'autres métaux précieux sont accessibles, relève une étude de l'université de Bristol
publiée mercredi dans
Nature.
Si ces métaux précieux restent très rares à la surface de la Terre, ils devraient l'être plus encore d'après ce que l'on sait
des conditions dans lesquelles notre planète s'est formée, il y a environ 4,5 milliards d'années.
Alors que les composants de la Terre étaient encore en train
de s'agréger, de formidables collisions avec des corps célestes
gigantesques de la taille de la Lune à celle de Mars ont
entraîné un dégagement de chaleur tel que les éléments chimiques
ont fondu. Dans l'océan de magma ainsi créé, le fer en fusion
s'est séparé des silicates (minéraux qui composent aujourd'hui
97 % de la croûte terrestre) et a plongé vers le centre de la
Terre. Or les métaux précieux sont puissamment attirés par le
fer à l'état liquide. Ces éléments "sidérophiles" ont donc
suivi le fer liquide vers le coeur de notre planète, désertant
l'écorce terrestre.
CONCENTRATION EN MÉTAUX PRÉCIEUX DANS LE MANTEAU TERRESTRE Un trésor inaccessible repose depuis lors sous nos pieds à plus de 3 000 km de profondeur : de quoi
"plaquer" notre planète d'une feuille d'or de quatre mètres d'épaisseur!
Malgré cela, la concentration en métaux précieux dans le manteau
terrestre reste dix à mille fois plus élevée qu'elle ne le
devrait. Certains scientifiques ont avancé que l'attirance des
sidérophiles pour le fer avait diminué une fois soumise aux
pressions et températures intenses du fond des océans de magma.
Cette théorie fonctionne pour certains de ces éléments, mais
pas pour d'autres.
Des chercheurs ont alors proposé une autre explication, celle d'un
"bombardement tardif" (voici 3,8 à 4 milliards
d'années) par d'autres météorites, bien plus petites, qui
auraient ajouté 0,5 % à 1 % de matériaux supplémentaires à notre
planète. Mais le fer liquide ayant déjà migré au cœur du
globe, l'or et ses cousins sidérophiles n'auraient pas succombé
à leur attirance et seraient donc restés près de la surface,
raison pour laquelle nous pouvons les trouver dans les mines.
Une explication plausible et séduisante mais qui reste difficile à confirmer.
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