La profession de vétérinaire fête ses 250 ans en 2011. Elle est née sen 1761 sous le règne de Louis XV, à Versailles. La première école vétérinaire a vu le jour dans les faubourgs de Lyon ; on y apprenait à « guérir les maladies des bestiaux ».
A l’occasion de cet anniversaire, le château de Versailles accueille dès aujourd’hui Vet2011, une série d'événements autour de l’Année Mondiale Vétérinaire.
D’après le docteur Degueurce, professeur à l’école vétérinaire de Maison-Alfort, la discipline est née après l’éradication de 90% de l’espèce bovine au cours d’une l’épidémie de peste. Il fallait des médecins spécialisés pour soigner les bêtes, comme il y en avait pour soigner les hommes. Après 4 ans d’études, le vétérinaire pouvait soigner les animaux d’élevage, de travail, ou ce qui devenait les animaux de compagnie.
Sous le règne de Louis XV, la relation à l’animal changeait : on ne considérait plus seulement l’animal pour son utilité ou pour sa viande, et on s’entourait d’animaux de compagnie, comme le chien ou le chat.
Comprendre l’animal, comprendre l’homme
Un homme, Claude Bourgelat, un écuyer du roi devenu scientifique, va être celui qui démocratisera la profession. Dans ses écoles vétérinaires, on apprend à s’occuper de tous les bestiaux, pas seulement des chevaux.
Il est également à l’origine du concept de « biopathologie comparée », qui part du principe que la médecine de l’homme est utile à celle de l’animal, et réciproquement.
Petite anecdote : Les vétérinaires, une fois sortis de l’école, n’avaient pas la cote dans les campagnes et étaient rejetés des paysans. Il leur a fallu apprendre à accoucher les femmes (et compenser le manque de médecins) pour s’intégrer à la vie paysanne.