Sciences Des chats qui brillent dans le noir pour faire avancer la recherche sur le sida
5 commentaires Créé le 12/09/2011 à 17h28 -- Mis à jour le 12/09/2011 à 17h33
Photographie de chats fluorescents prise dans une chambre noire à Gyeongsang National University à Séoul, en 2007. Choi Byung-kil/AP/SIPA
SCIENCES - Les chats font partie des animaux «sensibles» au VIH...L’expérience
avait déjà été menée sur des porcs,
des lapins, des souris et sur la drosophila melanogaster (dite mouche
de vinaigre). Un scientifique américain, Eric Poeschla, de la Mayo
clinic de Rochester (Minnesota), a cette fois produit trois chats
domiestiques génétiquement modifiés fluorescents. Selon ses résultats,
publiés dans le journal
Nature Methods, ces animaux pourraient faire avancer la recherche sur le sida.
La protéine fluorescente peut servir de marqueurComment rend-on un animal fluorescent?
La protéine verte fluorescente (GFP) a été découverte en 1962 par le chimiste Osamu Shimomura alors qu’il
cherchait à isoler les pigments bioluminescents de la méduse Aequorea
victoria.
Cette protéine renvoie une lumière légèrement verdâtre dès qu’on l’expose à la lumière du soleil, jaune sous une ampoule électrique et vert fluo sous une lampe à UV.
Le gène de cette protéine peut être fusionné avec d’autres gènes et
réintroduit dans des cellules ou dans un embryon, qui va alors la
synthétiser. «En connectant la protéine GFP -facilement traçable de par
sa fluorescence verte- à une de ces protéines cellulaires, les
chercheurs peuvent à présent suivre son comportement, ses mouvements et
ses interactions avec le milieu de la cellule»,
détaille un article du site culture-science-chimie.
>> Pour tout savoir sur la protéine verte fluorescente, cliquez iciUne méthode qui permettrait de faire évoluer la rechercheLes scientifiques espèrent utiliser ces chats génétiquement modifiés pour étudier le VIH,
rapporte le Guardian.
«Les chats sont sensibles au virus d’immunodéficience (FIV), proche
du VIH, à l’origine du sida», ont déclaré les professeurs Helen Sang et
Bruce Whitelaw, de la Roslin Institute de l’Université d’Edimbourg, là
où a été cloné le premier mouton, Dolly, en 1996.
Le docteur Robin Lovelle-Badge, qui est à la tête du département de
développement génétique pour la recherche médicale du Medical Research
Council's National Institute, précise: «Les chats sont l’une des rares
espèces à être sensibles à un tel virus, et donc à être sujets à une
pandémie, avec des symptômes aussi dévastateurs pour les chats que pour
les humains».
>> Pour voir le diaporama sur les animaux génétiquement modifiés, cliquez ici Olivia Vignaud